Près de Cholet, le cirque est une discipline à part entière

À Trémentines (Maine-et-Loire), l’activité se pratique au sein de l’Espace culture loisirs. Un groupe uni de sept enfants y pratique les arts circassiens, un choix entre activité sportive et créativité aux multiples vertus.

Une heure et demie chaque mercredi est consacrée aux arts du cirque, pour un groupe de sept enfants de 6 à 10 ans, salle de l’Espace culture loisirs où les nombreux agrès disponibles nourrissent l’activité. | OUEST-FRANCE

Ouest-France Publié le 12/12/2022 à 10h30

Les arts du cirque ont acquis leurs lettres de noblesse. « C’est une discipline reconnue, institutionnalisée depuis qu’elle est sous l’égide du ministère de la Culture sous l’impulsion de Jack Lang. Auparavant, cela dépendait du ministère de l’Agriculture pour les animaux et le côté entreprise familiale », explique Anouk Berthelot, professeure de cirque diplômée d’État.

Nombreuses écoles et bac cirque

De nombreuses écoles se sont créées dans le monde. En France existent aujourd’hui des établissements des arts du cirque, à Châtellerault (Vienne) par exemple. À Trémentines (Maine-et-Loire), l’activité est proposée sous l’égide de l’association Espace culture loisirs.

« Il y a même un bac cirque et, à l’Éducation nationale, la formation de professeur de sport inclut une session arts du cirque », poursuit Anouk Berthelot, qui y a pris goût par la voie scénique.

« Apprentissage de la persévérance »

« J’ai été initiée au sein de la compagnie Jo Bithume d’Angers. J’ai exercé pendant plus de vingt ans comme trapéziste », révèle l’intermittente du spectacle au corps svelte et sportif. Puis elle est a animé des ateliers. Depuis un an, elle a intégré la Baraque à cirque, à Cholet.

Ces arts du cirque pluridisciplinaires sont vertueux : « En premier lieu, il y a l’apprentissage de la persévérance. On n’arrive pas à faire les choses en cinq minutes. Il faut se concentrer pour travailler, s’entraîner, sans relâche répéter, et le résultat n’arrive que bien plus tard : c’est très formateur. Et c’est loin d’un espace où l’on se défoule. »

Chacun peut y trouver sa voie

Entraide et confiance partagées sont des conditions sine qua non. Quant aux facteurs attrayants, « la créativité et l’imaginaire permettent de construire des figures, toujours dans une ambiance joyeuse ». L’absence d’esprit de compétition, juste un soupçon de pression au moment du spectacle de fin d’année, convient à certains.

Dans le panel de disciplines, « même les moins sportifs peuvent révéler leurs talents en adresse, en équilibre ou clown ». Anouk évoque la prudence : « Ne pas se mettre en danger, mesurer ses actions sont des éléments qu’il faut aussi apprendre, tout autant que la maîtrise de son corps. »

Chloé, circassienne convaincue

Il y a pléthore de rubriques circassiennes, et chacun s’y développe selon sa personnalité. « Ce que je préfère, c’est l’acrobatie au tissu suspendu », glisse Chloé, convaincue aux arts du cirque par son grand frère.

Contact : Céline Amiot-Fradin, responsable arts du cirque à l’Espace culture loisirs de Trémentines, 2, place Abbé-Thuillier.